Comment décarboner l’audiovisuel ?


Comment décarboner l’audiovisuel ?

La culture, grande oubliée des mesures anti-pollution ? Selon le rapport du Think Tank français  “The Shift Project”, ce secteur représente environ 2% des émissions mondiales de CO2, soit presque autant que les émissions liées à l’aviation commerciale estimées à 2,6% en 2018. Quid des solutions à mettre en place.

Si jusque-là ce secteur avait été boudé, aujourd’hui ce n’est plus le cas.  Dans la présentation de ses vœux pour 2023, la ministre de la culture Rima Abdul-Malak a attesté de son investissement pour la planète : « Il n’est pas question de juste cocher une case. » il faut « complètement repenser notre manière de construire, de travailler, de produire”. Pour la deuxième année consécutive, un appel à projets sur les alternatives vertes dans le milieu culturel a été lancé avec une enveloppe de 25 millions d’euros. Objectif : favoriser des tournages verts, développer des films et des jeux vidéo moins énergivores.

1- Le réveil d’un secteur culturel

le réveil d’un secteur

Une grande avancée pour le secteur audiovisuel. En 2022, les enjeux énergie-climat de l’industrie culturelle étaient les grands absents de la présentation du budget de la culture, avec seulement 0,45 % alloué au soutien de la Responsabilité sociale des entreprises sur un montant qui dépasse 4 milliards d’euros. Selon un sondage mené en 2020 par Réveil Culture, la majorité des professionnels et étudiants du secteur culturel n’ont reçu aucune formation aux enjeux énergie-climat, et ils sont tout aussi nombreux à le déplorer. Face au réchauffement climatique, il devient donc essentiel  de mettre en place des actions pour réduire ces émissions et favoriser une culture durable.

Depuis quelques années, des organisations sont actives sur le sujet et s’emparent de ces problématiques écologiques dans l’industrie culturelle. C’est le cas d’Ecoprod  une démarche collective lancée en 2009 par des acteurs du secteur audiovisuel qui vise à réduire l’impact environnemental de l’industrie. Elle est à l’initiative d’un guide de l’éco conception accessible sur le site de l’ademe  :  production, régie, studio et décor, lumière et énergie, post production…  tout est passé au crible pour alléger l’impact carbone. Présent également, The Shift project, laboratoire d’idées qui a rédigé une étude  en 2021 intitulée “Décarboner la culture”.  Pour ce think tank, les  émissions de CO2 du secteur proviennent principalement de 4 sources : 

  • Les transports : la culture et les loisirs sont la 3e cause de mobilité des Français
  • L’agriculture : l’alimentation est un poste important dans les événements culturels
  • Les bâtiments hébergeant les activités culturelles et leur performance en énergie
  • Le numérique : la majorité des contenus consommés en ligne sont dits culturels
  • Relocaliser les activités

2- Des mesures concrètes

des mesures concrètes

Audiovisuel, livre et presse, festivals, jeux vidéo, art… Le secteur de la culture regroupe de nombreuses activités et organisations qui, quotidiennement, créent, réalisent,  produisent, éditent, diffusent, commercialisent. Autant d’actions qui sont responsables d’émissions de CO2. Pour décarboner l’audiovisuel,The shift project propose quatre axes de mesures :

Opter pour les circuits courts : achats, alimentation, bâtiments, énergie, mobilités, il faut penser local et trajets réduits. Côté transports, cela peut passer par exemple par la mutualisation des déplacements, par l’allongement des séjours en un même endroit et la réduction des tournées. “L’intensité de programmation et le très grand nombre de kilomètres parcourus font l’essentiel des émissions, que ce soit de la part des spectateurs ou des artistes et des œuvres qui sont transportées. Dans les grands festivals de musique, généralement, les artistes viennent avec cinq, six, sept, huit, neuf ou dix semi-remorques, tous chargés avec 9 tonnes. Cela fait beaucoup d’émissions sur les routes. Les plus grands groupes comme Coldplay ou U2, ce sont plutôt 30 ou 40 semi-remorques sur les routes en déplacements”, expliquait  le chef du projet, Samuel Valensi au micro de RFI en décembre 2021.

Éco-concevoir. La création d’une oeuvre ou d’une scénographie nécessite souvent de consommer de l’énergie pour ses intrants (matériaux), pour ses procédés de transformation, pour sa diffusion (notamment à cause des volumes et des masses déplacés au cours d’éventuelles itinérances), ainsi que lors de sa fin de vie (déchets et autres « externalités négatives »). Afin d’opter pour des pratiques plus vertes, The shift project conseille de documenter ces besoins en termes de quantités et d’impacts.

La sensibilisation et l’éducation : Pour le laboratoire d’idées, les acteurs culturels doivent miser sur la sensibilisation du public. Ils ont la possibilité, en intégrant des messages éco-responsables dans leurs œuvres mais aussi en participant à des initiatives écologiques, d’inciter le public à prendre conscience des dangers qui menacent la planète et adopter une démarche plus vertueuse.

La réduction de l’empreinte carbone des lieux culturels : Les institutions et espaces culturels (musées, théâtres, cinémas, etc.) peuvent réduire leur consommation d’énergie et leurs émissions de CO2 en adoptant des pratiques éco-responsables:

  • l’optimisation de l’éclairage et du chauffage :
  • l’utilisation d”énergies renouvelables,
  • la rénovation thermique des bâtiments
  • la mise en place d’un système de tri et de valorisation des déchets.

3- Le choix de la location financière

le choix de la location financière

REALEASE Capital en proposant de la location financière pour ces équipements audiovisuels, notamment les stations de travail et les caméras professionnels, participe à la décarbonation de ce secteur. En effet, l’obsolescence de matériel high tech renouvelle les modèles avant même que les appareils soient hors d’usage. C’est pourquoi, la location financière apparaît comme un financement idéal pour limiter son impact sur la planète.

De plus, avec la location financière, la fin de vie de vos équipements est assurée et votre impact carbone réduit. REALEASE Capital s’inscrit dans une démarche circulaire. Elle prend en charge, selon vos choix, la collecte, le transport, la valorisation ou la destruction de vos équipements. Elle peut reprendre vos anciens matériels en cours ou en fin de contrat. De plus, une équipe spécialisée effectue les tests, efface les données confidentielles (RGPD), audite et reconfigure les matériels avant re-commercialisation sur le marché de seconde main. de plus, la société de location financière veille au recyclage des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE). Opter pour la location financière, c’est participer à la décarbonation d’un secteur qui pèse plus de 100 milliards d’euros en France.

Pour aller plus loin :

Le rapport de The Shift Project
Le guide pour éco-concevoir un projet audiovisuel
Progiss MIFA 2022 : “Les studios d’animation ont besoin de flexibilité, de réactivité et de souplesse”