Industrie du futur : 3 types d’accompagnement pour amorcer sa transition

 

Avec le développement des technologies, le secteur industriel ne cesse de se transformer.  L’accompagnement de divers acteurs :  professionnels du conseil, chercheurs, partenaires gouvernementaux ou encore  professionnels de la location évolutive s’avère indispensable pour que les entreprises amorcent leur transition vers l’industrie du Futur. Realease Capital fait le point.

 

Industrie du futur : c’est quoi ?

 

Une appellation fédératrice

Aujourd’hui, la seule expression « Industrie du futur » mobilise  et  attire l’attention des dirigeants d’entreprise du monde entier.

Elle leur montre l’importance  de rentrer dans une nouvelle phase d’investissement pour intégrer de l’innovation à  différents stades de la production.

 

« Cette appellation permet de questionner les entreprises sur leur modèle d’affaires,  la manière dont elles peuvent être bousculées par les nouvelles technologies et comment elle se transforment pour satisfaire les besoins des clients »,
précise Vincent Charlet, Délégué général de la Fabrique de l’Industrie, « laboratoire d’idées », un lieu de réflexion et de débats, dédié aux problématiques de l’industrie, et aux liens de celle-ci avec l’économie et la société.

Une appellation motivante

Pourtant, en France, l’industrie du futur peine à fédérer.
En Hexagone, le taux de robotisation est  parmi les plus bas des pays développés.
On compte 132 robots pour 10 000 salariés contre 185 en Italie et 309 en Allemagne.
Une tendance qui pourrait bien changer.

En l’espace d’un an, l’adhésion des industriels français aux principes de l’usine 4.0  a évolué de manière extrêmement positive.

Selon le Baromètre industrie du Futur EY, 80 % des entreprises industrielles interrogées se disent engagées dans la transformation de leur modèle d’entreprise.

Même constat du côté de la Fabrique de l’Industrie : « En France,  il y a une véritable prise de conscience. Les industries se rendent compte qu’elles ne peuvent pas rester sur un mode « business as usual »et qu’il faut impérativement qu’elles réfléchissent à leur  devenir, à leur nouveau modèle de  développement ».

Pour aider les entreprises  à investir dans l’industrie du Futur, divers accompagnements se sont mis en place ces dernières années.

 

 1 – Accompagnement vers l’industrie du futur : le leasing

 

Realease Capital, spécialiste de la location d’actifs technologiques, accompagne les industriels qui souhaitent miser sur l’usine du futur  en proposant    des solutions globales, sur mesure, intégrant le matériel, les logiciels, le service et les assurances  :

 « L’industrie est en pleine métamorphose. A mesure que les machines deviennent plus technologiques, plus connectées, les services (contrat de maintenance, pilotage, traçabilité…) se développent dans l’industrie. L’évolution du marché et la nécessité de renouveler l’outil de production amènent les entreprises à recourir naturellement à la location évolutive qui est parfaitement adaptée à ce type de besoins»,
explique Isabelle Soret-Montchatre, directrice générale déléguée -Industrie – au sein de Realease Capital.

Trois sociétés ont d’ores et déjà opté pour cette solution locative : Albéa, spécialiste des emballages cosmétiques, un sous traitant d’Eiffage et MBF Aluminium ont sollicité ce fonds pour la location de machines pour un montant total de plus 15 millions d’euros.

Et ce ne sont pas les seules à recourir aux conseils et au professionnalisme  des acteurs du  leasing, certaines PME, TPE et TPI  ont également sauté le pas .

 

« La location évolutive s’adresse aux sociétés intermédiaires de tous les secteurs. Realease Capital finance différents types de matériels, notamment des machines de nettoyage, des machines outils, de la robotique (robot de soudure et de découpe) et des groupes froid qui sont de plus en plus demandés à la location en raison d’une réglementation en perpétuelle évolution », conclut Isabelle Soret-Montchatre.

 

 2- Accompagnement vers l’industrie du futur : les aides de l’Etat

 

Face à l’irruption du numérique à différents stades de la production, les salons professionnels se multiplient pour apporter des informations et échanger avec les acteurs clés de l’Usine du Futur.

Dernier en date :

Le salon de Siane à Toulouse , au cours duquel l’Etat et la Région ont dévoilé un nouveau plan en faveur de l’industrie du futur. Doté de 6,80 M€, il doit permettre à 400 entreprises d’enclencher une mutation vers l’usine 4.0.  Des experts accompagneront pendant cinq jours les PME et TPE candidates et 250 d’entre elles, 250 TPE et PME pourront bénéficier de la phase 2 sur l’élaboration d’un plan d’action précis, chiffré avec les premières mises en œuvre opérationnelles.Cette aide s’inscrit dans la feuille route sur l’usine du futur  par le gouvernement français pour favoriser la transformation numérique des entreprises.

 

En novembre 2018, les pouvoirs publics avaient annoncé vouloir aider  10 000 PME supplémentaires d’ici à 2022, en partenariat avec les régions, contre 5 200 PME auparavant. Ce plan d’actions chiffré à 500 millions d’euros, prévoit un sur-amortissement fiscal de 40 % des investissements limités à la robotique et à la transformation numérique (imprimante 3D, logiciel de gestion de la production, capteurs connectés ..) pour les achats effectués entre janvier 2019 et fin 2020. L’avantage sera réservé aux PME, contrairement au dernier dispositif d’avril 2015 à avril 2017, qui concernait toutes les entreprises.

 

 3- Accompagnement vers l’industrie du futur : les retours d’expériences

L’accompagnement de ces entreprises  vers l’industrie du Futur  passe également par la diffusion de points de vue et d’informations pluriels de chercheurs et analystes.

C’est le cas de la  Fabrique de l’Industrie  qui a, dans une de ses notes publiées en septembre dernier sur cette thématique, identifie et  analyse des  pratiques émergentes d’organisation du travail et de gestion des compétences dans les usines qui modernisent avec succès leur outil de production.

À partir des témoignages d’une vingtaine de dirigeants et d’experts, cet ouvrage révèle que cette transition vers l’usine 4.0 se fait sur plusieurs plans :

• la technologie,
• l’optimisation des flux,
• la gestion des compétences.

« C’est beaucoup plus simple de tirer partie de la technologie quand vos processus sont déjà fluidifiés, de réussir la transformation et d’obtenir des gains de productivité via l’optimisation des flux quand vous avez déjà une culture d’entreprise qui est basée sur l’autonomie des équipes salariés »,
résume Vincent Charlet.

De son côté, l’Alliance industrie du Futur (AIF), –  association qui organise et coordonne, au niveau national, les initiatives, projets et travaux tendant à moderniser et à transformer l’industrie française – se base également sur l’expérience des dirigeants pour que les entreprises  investissent dans l’industrie du futur.

Pour se faire, elle s’appuie sur un réseau d’ambassadeurs et de correspondants régionaux  dont l’objectif est de soutenir l’écosystème et participer à la coordination des actions, tels que des diagnostics proposés aux PME et ETI industrielles.

L’Alliance industrie du Futur  souhaite également aider les entreprises françaises à opérer leur saut technologique par une information sur les solutions d’ores et déjà disponibles.

 

Pour en savoir plus :
Realease Capital
Fabrique de l’industrie
Alliance industrie du Futur

 

Pour aller plus loin :
Quel avenir pour l’industrie du futur en France ?