Location financière évolutive: les trois (bons) réflexes pour se lancer !

Choisir le bon contrat de location, la bonne offre d’assurance et, surtout, le matériel le plus adapté aux objectifs de l’entreprise. Voilà les trois conditions pour qu’une entreprise locataire puisse vivre une bonne (première) expérience de location financière évolutive. Eclairage.
En 2015, le marché du leasing informatique s’élève à 50 milliards d’euros. La location évolutive de matériel touche des corps de métier de plus en plus variés et les possibilités offertes par ce phénomène sont grandes. Quel matériel choisir ? Quel contrat cibler ? A quelle fréquence renouveler le matériel ? Comment se prémunir face à d’éventuelles dégradations ? Voici quelques conseils qui vous aideront à réussir vos premiers pas pour appréhender de manière efficace la location financière évolutive.
Location financière évolutive : bien cibler ses besoins
Pour bénéficier pleinement des avantages du leasing, il convient d’abord d’évaluer les objectifs de l’entreprise. Grâce à cette analyse, réalisée en interne et a priori, l’entreprise évitera de louer un matériel inadapté ou encore de passer à côté de solutions qui lui avaient échappées. « Encore aujourd’hui, l’idée selon laquelle la location évolutive est cantonnée à ses domaines de prédilection comme l’informatique, la bureautique ou encore la vidéosurveillance a la peau dure, précise Grégory Defert, directeur régional de l'agence lyonnaise de REALEASE Capital. De fait, le spectre de la location s’élargit d’année en année. »
Le premier conseil adressé aux futurs locataires porte donc sur l’évaluation des besoins de l’entreprise, que ce soit sur l’aspect financier, technique ou technologique. Il faut se poser les bonnes questions et cibler le(s) bien(s) et le(s) projet(s) à financer. Si l’on s’en tient au matériel informatique, il va sans dire qu’un cabinet regroupant cinq experts-comptables n’aura pas les mêmes besoins qu’une entreprise d’import-export regroupant une cinquantaine de salariés.
Bien cibler ses besoins n’est pas toujours chose aisée. Si l’obsolescence technique et technologique, dite « programmée », des produits est bien connue, un autre phénomène pousse les entreprises à renouveler régulièrement leur matériel. Selon Grégory Defert, « Avant d’arriver à la fin de sa vie, le matériel peut connaître une obsolescence en termes d’utilisation et de pertinence. » Le bien ou le service fonctionne toujours, mais se trouve dépassé face aux besoins de l’entreprise et à l’évolution du marché.
Le rapport 2013 du Pôle interministériel de prospective et d'anticipation des mutations économiques (Pipame, à lire en intégralité ici) abonde dans ce sens : « L’accélération du cycle de vie des produits, rend les biens, notamment technologiques, très vite obsolètes en terme de design, de fonctionnalités et de performances. »
Location financière : choisir son interlocuteur avec soin
Dans tous les cas, une analyse pertinente des besoins de l’entreprise passera par un audit de qualité. D’où l’intérêt, selon M. Defert, « de bien identifier, parmi les acteurs du secteur, celui qui aura la meilleure expertise locative et technique. » Déontologie contractuelle et stabilité du loueur seront alors les maîtres-mots d’une collaboration locative pérenne. Un audit réussi définira avec précision les modalités du contrat de location financière, notamment la fréquence du renouvellement du matériel. Un cabinet d’architecture, soucieux de présenter à ses clients les plans imprimés les plus attractifs possibles, devra sans doute renouveler ses imprimantes plus souvent que le cabinet d’experts-comptables précédemment cité.
Ces dernières années, la location financière évolutive s’est invitée dans les débats du monde de l’entreprise. La digitalisation progressive de nombreux corps de métier et l’obsolescence accélérée du matériel ont contribué à élargir le spectre du leasing. Le débordement de ce dernier vers de nouveaux corps de métier est un phénomène polymorphe, qui touche des secteurs évoluant traditionnellement avec un haut degré d’artisanat. « Jusqu'à peu, les prothésistes dentaires fabriquaient les prothèses de manière artisanale, rappelle M. Defert. Aujourd’hui, plusieurs phases de la fabrication se font par pilotage technologique. Cela oblige les professionnels à actualiser leur matériel. »
Si le leasing ne date pas d’hier, un long chemin a été parcouru depuis les années 1970 et 1980, celles de la bureautique, en passant par les premiers pas de l’informatique dans les années 1990, puis l’ère de la vidéosurveillance et de la téléphonie dans les années 2000. Les craintes liées aux contrats de location évolutive se sont peu à peu amenuisées, car ces derniers ont su s’adapter aux demandes, notamment ceux proposés par les compagnies d’assurance.
Location évolutive : prendre soin du matériel, un impératif
Une fois ciblés les besoins et objectifs de votre entreprise, une fois trouvé le bon interlocuteur loueur pour souscrire à votre offre de location financière évolutive, il vous restera à analyser vos besoins en terme d’assurance. Car qui dit location d’un bien dit restitution.
Du loueur au locataire, en passant par les assureurs, les acteurs de la location financière évolutive sont unanimes : la détérioration du matériel est préjudiciable à tous. Pour se prémunir des risques de dommages, les compagnies d’assurance proposent des solutions adaptées au contrat de location.
« Nos disposons de contrats adaptés à la location de matériel informatique, téléphonique et bureautique précise Maurice P., agent d’une grande compagnie d’assurance française. La majorité de nos clients sont des entreprises moyennes, d’au moins une vingtaine d’employés. » Ces contrats d’assurance adaptés au leasing informatique et bureautique présentent l’intérêt de couvrir autant les risques matériels (incendie, explosion, dommages électriques, vol ou vandalisme) que d’autres, immatériels, qui sont souvent indépendants du bon usage fait par les utilisateurs : malveillances et virus informatiques, pannes etc.
Cet assureur nous précise qu’en général « les entreprises locataires prennent soin du matériel ». En plus d’être un outil de travail quotidien, le matériel d'entreprise loué passe, dans certains cas, aux mains des employés à titre privé, suite à la fin du contrat de location. Le loueur vend alors le bien directement aux employés à un tarif avantageux.
Reprise d’un bien d’une entreprise par le loueur, avantages contractuels proposés par ce dernier à un locataire rétribuant le matériel en bon état… Encouragé par le leasing, le brokerage alimente le cercle vertueux renouvellement-réutilisation des matériels. C’est ainsi que la location financière évolutive participe activement à l’économie circulaire.
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