À Cannes, le Prix Ecoprod 2025 a consacré des films éco-produits, rappelant que l’avenir du cinéma passe aussi par des pratiques durables. Pour les écoles de cinéma et de l’audiovisuel, l’enjeu est double : rester à la pointe des technologies professionnelles tout en limitant leur impact environnemental.
1. Des formations sous pression technologique et environnementale
Caméras RED ou Blackmagic, stations de montage en réseau, murs LED, régies mobiles, moteurs de rendu cloud, solutions de postproduction collaboratives : pour rester crédibles, les écoles de cinéma et d’audiovisuel doivent s’équiper avec les mêmes outils que ceux utilisés par les professionnels. C’est une nécessité pédagogique, mais aussi une promesse vis-à-vis des étudiants, qui attendent d’être formés sur du matériel « réel », celui qu’ils retrouveront sur les plateaux, en studios ou en agence.
Mais cette exigence technologique entre en collision avec deux contraintes majeures :
- Le cycle d’obsolescence rapide des équipements audiovisuels. Une caméra achetée aujourd’hui sera peut-être dépassée dans trois ans.
- L’exigence écologique croissante : à l’heure où la filière entame sa mue vers la sobriété, comment justifier l’achat d’un matériel utilisé à 30 % de ses capacités, puis relégué dans une réserve faute de compatibilité avec les normes actuelles ?
Ajoutons à cela les budgets souvent serrés des établissements publics ou associatifs, et le tableau est complet : il faut s’équiper, mais sans s’enliser.
2. Cannes 2025 : l’éco-production devient un marqueur de professionnalisme
Cette tension entre innovation, pédagogie et responsabilité a trouvé un écho retentissant au Festival de Cannes 2025. Le Prix Ecoprod, remis à l’occasion de la 3ᵉ édition du programme du même nom, a mis à l’honneur des films ayant intégré une logique écoresponsable dès leur conception : déplacements réduits, logistique mutualisée, consommation énergétique contrôlée, choix techniques raisonnés.
Parmi les lauréats, le film Jeunes Mères de Jean-Pierre et Luc Dardenne a marqué les esprits. Non pas pour son seul contenu narratif, mais pour sa capacité à conjuguer rigueur artistique et sobriété logistique, dans une industrie encore largement dépendante de modèles énergivores.
Le message est clair : le cinéma de demain devra se penser aussi avec les ressources de la planète. Et c’est dès la formation que cette révolution doit s’ancrer.
3. Louer plutôt que posséder : un changement de paradigme
Dans ce contexte, la location financière apparaît comme un levier intéressant. Contrairement à l’achat, elle permet à un établissement de disposer d’un matériel haut de gamme pour une période déterminée, en contrepartie d’un loyer mensuel. Une salle de postproduction, un plateau XR, un parc de caméras ou de serveurs peuvent ainsi être déployés sans bloquer la trésorerie, ni s’engager dans une immobilisation durable.
Mais au-delà de l’aspect comptable, ce modèle apporte des bénéfices très concrets :
- Agilité pédagogique : l’école adapte son parc à chaque rentrée, projet ou cycle de formation.
- Mise à jour permanente : les équipements audiovisuels peuvent être remplacés ou complétés sans repartir de zéro.
- Limitation de l’obsolescence : le matériel est repris, révisé, remis en circulation, selon une logique circulaire.
- Réduction de l’empreinte carbone : en allongeant la durée de vie du matériel et en favorisant la réutilisation, la location financière contribue à la sobriété matérielle du secteur.
4. Une approche éducative intégrée : éduquer à l’usage, pas à la possession
Adopter la location financière, ce n’est pas seulement une décision budgétaire. C’est aussi un choix pédagogique fort. Former à la création d’image aujourd’hui, c’est former à une logique de projet, d’adaptation, de mutualisation. Les étudiants apprennent autant à cadrer ou à étalonner qu’à faire des choix techniques responsables : « quel outil pour quel usage, avec quel impact, à quel coût ? »
La location financière rend ces questions concrètes. Elle permet de :
- Mettre en place des équipements audiovisuels ponctuels pour des ateliers spécifiques ou des projets étudiants hors les murs ;
- Mutualiser certains outils entre écoles ou départements ;
- Tester de nouvelles technologies (cloud, XR, IA appliquée à la postprod) sans engagement long terme.
C’est aussi une réponse aux attentes croissantes des étudiants en matière de cohérence éthique et environnementale de leur formation.
5. Aligner investissement pédagogique et engagement RSE
De plus en plus d’établissements de cinéma et d’audiovisuel engagent des démarches RSE structurées : chartes éthiques, labellisation École Verte, intégration de l’écoconception dans les projets pédagogiques, transition numérique responsable… Dans ce cadre, la location financière devient un levier de pilotage global, à la croisée du budget, de la pédagogie et de la responsabilité.
Elle permet :
- De ne pas surinvestir dans du matériel peu utilisé ;
- De valoriser l’usage raisonné dans les bilans RSE ;
- D’intégrer une logique circulaire dans les achats publics ou mutualisés ;
- De répondre aux attentes des collectivités ou partenaires publics financeurs.
C’est également un atout stratégique dans la recherche de financements, notamment lorsqu’il s’agit de démontrer la maîtrise des investissements sur le long terme ou de candidater à des appels à projets environnementaux.
6. Vers une économie circulaire de l’équipement pédagogique
Les écoles de cinéma et d’audiovisuel sont encore peu nombreuses à structurer leur parc matériel autour d’une logique circulaire. Pourtant, il existe des acteurs comme Realease capital, société de location financière d’actifs technologiques qui proposent des solutions spécifiques : contrats évolutifs, reprise de matériel en fin de cycle, accompagnement technique, intégration multisite…
Ce modèle permet d’inscrire l’établissement dans une chaîne vertueuse de partage, de reconditionnement et de réemploi, tout en conservant un niveau d’exigence élevé sur la qualité des équipements.
L’enjeu est de taille : il s’agit non seulement de former des professionnels compétents, mais aussi de préparer une génération de créateurs conscients, capables d’inventer un cinéma durable, sans compromis sur l’excellence.
Pour en savoir plus :
Écoles d’audiovisuel : Pourquoi opter pour la location de matériel informatique et audiovisuel ?
Comment décarboner l’audiovisuel ?
Sociétés de production : TOP 3 des matériels audiovisuels qu’il faut mieux louer
Pour aller plus loin :
Realease capital